LES OEUVRES D’ART EN ITALIE ET LA GUERRE



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(Traduit de l’italien par Christophe Carraud.)

 

Présentation par Silvia Bertolotti
Calamandrei ambassadeur culturel.

DANS LES ANNÉES QUI SUIVENT LA FIN DU SECOND CONFLIT MONDIAL, Piero Calamandrei renoue assez souvent, au plan international, avec un rôle d’ambassadeur culturel [1] . Calamandrei, remarquable juriste, mais aussi écrivain, poète et peintre de grand talent, se révèle à l’occasion d’une série de voyages et de conférences un défenseur, un vulgarisateur et un promoteur précieux de la connaissance de la culture et de l’histoire italiennes dans ses multiples aspects artisticolittéraires, par l’interprétation très personnelle qu’il a de cette mission, où il mêle histoire et vie privée : loin de suivre des règles et des paramètres académiques et institutionnels, il l’accomplit avec une affection profonde pour sa terre et un regard tourné vers l’avenir. On soulignera que Calamandrei avait fait une sorte d’apprentissage en ce sens, celui d’une extraordinaire vis pédagogique et éthico-sociale, dans les dernières années du premier conflit mondial, quand il se trouvait dans le Trentin et le Haut-Adige en 1918-1919, chargé de délicates missions de confiance pour la sous-section P (Propagande) du 29e corps d’armée.


[1]Le texte de Piero Calamandrei, « Le opere d’arte in Italia e la guerra », ainsi que la présentation de Silvia Bertolotti, « Calamandrei, ambasciatore culturale », ont paru dans Il Ponte, nº 10, octobre 2012 (pp. 44-62). Nous remercions Silvia Bertolotti, Silvia Calamandrei ainsi que la rédaction de Il Ponte d’en avoir autorisé la traduction. Nous ajoutons ici l’ensemble de la documentation iconographique, ainsi qu’un certain nombre de notes. (NDLR)