ARCHIVES ET PORTABLES

 

Traduit de l’italien par Christophe Carraud.

 

 

Y A-T-IL UN REGAIN D’INTÉRÊT pour les documents et les archives ? Les transformations technologiques — le grand saut du papier au numérique — posent-elles « une question archivistique, ou documentaire » dans notre société ? Les observations qui suivent cherchent à donner une réponse, un peu indirecte peut-être, à de telles interrogations, posées par Stefano Vitali en vue d’une discussion publique sur les archives (dont l’origine remonte à la parution de l’Ontologia del telefonino de Maurizio Ferraris, Milano, Bompiani, 2005. La rencontre eut lieu à Florence le 14 février 2007, dans le cadre du colloque Archimeetings sur le « rôle des documents et des archives dans notre société ». On présente aujourd’hui la transcription revue et annotée de l’intervention florentine.

Je voudrais contribuer de deux manières à la discussion : en introduisant le concept de durée dans le temps de ce problème, et en posant la question du pouvoir. Il s’agit d’envisager le rapport entre des choses nouvelles — les variantes — et des choses qui au contraire viennent de loin — ce qu’on appelle des constantes. Dans un premier temps, j’exposerai la situation nouvelle, puis je m’arrêterai sur les aspects du thème proposé qui appartiennent à la longue durée. Je partirai donc de la référence au téléphone portable.

 

 
  • juin 2011
    • ARCHIVES ET PORTABLES Massimo Mastrogregori

        Traduit de l’italien par Christophe Carraud.     Y A-T-IL UN REGAIN D’INTÉRÊT pour les documents et les archives ? Les transformations technologiques — le grand saut du papier au numérique — posent-elles « une question archivistique, ou documentaire » dans notre société ? Les observations qui suivent cherchent à donner une réponse, un peu indirecte peut-être, à de telles interrogations, posées par Stefano Vitali en vue d’une discussion publique sur les archives (dont l’origine remonte à la parution de l’Ontologia del telefonino de Maurizio Ferraris, Milano, Bompiani, 2005. La rencontre eut lieu à Florence...

      Lire la suite : ARCHIVES ET...

    • LETTRE À GUARNIERI (1471) Niccolò Perotti

        Traduit de l’italien par Christophe Carraud. Niccolò Perotti, évêque de Siponto, à Francesco Guarnieri. Mon cher Francesco, Je prenais depuis peu l’habitude de remercier l’époque où nous sommes pour le cadeau si précieux et même divin qu’elle venait de nous faire d’un nouveau genre d’écrit tout récemment rapporté d’Allemagne. Je voyais en effet un homme seul capable d’imprimer en un mois autant de texte, et même davantage, qu’il peut s’en écrire à plusieurs en un an. Notre Campano, évêque de Teramo, a très élégamment tourné la chose en un vers : Il imprime en un jour ce qu’un an ne sait...

      Lire la suite : LETTRE À...

    • MISÈRE DE L’ÉCRITURE Annibal Caro

        Traduit de l’italien par Ruth Gentili et Christophe Carraud.   Lettre à Marc’Antonio Piccolomini. (1541.)   À Monsieur Marc’Antonio Piccolomini, à Macerata1.   VOUS AVEZ TOUCHÉ un point sensible, en me rappelant la misère de l’écriture. Car, hélas, j’ai tiré cette charrette — pour ainsi dire — depuis que j’ai commencé à fréquenter ce traître d’abécédaire. Tandis que vous ne connaissez ce malheur qu’en passant et par accident, j’y fus pour ma part — et j’y serai, je le crains — condamné à perpétuité. Vous,vous pouvez vous venger du supplice qu’elle vous fait subir avec ces reproches dont vous accablez le Beau...

      Lire la suite : MISÈRE DE...

  • décembre 2011