Le royaume de Prospero.

Dans une ville au bord de la mer, un théâtre bleu ciel où des marins manœuvrent le décor : un équipage revenu à terre avec la fièvre au corps et le souvenir des mirages, essayant de mettre à la cape avec une toile de fond, tirant sur des câbles pour hisser une lune en carton au-dessus de la grand voile, ou perché dans les cintres pour soutenir Ariel à bout de bras, mais sans blasphèmes ni jurons, pendant que des acteurs déclament en imitant la vie avec de grand gestes, comme s’ils recevaient des paquets de mer en plein visage, devant le souffleur qui craint un trou de mémoire comme autrefois un coup de vent…

 

 

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