PETIT TRIPTYQUE ROMAIN[1]

 

Sicuterat. La Messe quand on l’ignore.

 

Le 7 juillet 2007 a été promulgué le Motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum, sur la messe en latin. Comme je me rappelais les belles prières de ce rite latin (le Placeat tibi, sancta Trinitas est l’une des invocations les plus inspirées de toute la tradition romaine), et que je me trouve enseigner les « Littératures modernes de l’Europe néolatine », j’ai abordé ce texte avec le secret espoir de remonter aux sources de langue et de sagesse antiques que le document pontifical entendait retrouver. Espoir assez fragile, du reste, le titre passablement ampoulé (Summorum Pontificum) ne reflétant guère la joie de la charité que l’on goûte dans d’autres incipit mémorables comme Gaudium et Spes ou Mater Ecclesia — ou encore, pour nous en tenir à notre sujet, dans le Motu proprio de Jean-Paul II, Ecclesia Dei, du 2 juillet 1988.