HEURS ET MALHEURS DE L’ASUJET

ALEXANDRE LEUPIN.

Note sur les histoires après la fin de l’Histoire. 
À Jean-Claude Milner,
philosophe.

« Le bonheur de la contemplation
n’est vraiment que sporadique. »
Aristote.

DANS LA PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’ESPRIT, Hegel déclare l’histoire humaine achevée. Dans sa vision finaliste, l’humanité progresse (non sans détours et régressions) vers l’égalité et la liberté. Or, celles-ci se sont accomplies, du côté du fait historique et de l’action, par l’avènement graduel des États de droit européens, et du côté de la pensée (inséparable de l’action chez Hegel) avec le savoir absolu, c’est-à-dire avec la philosophie hégélienne ellemême. Ce qui succède à la dialectique violente de l’histoire est nommé par Hegel Befriedigung, satisfaction, satiété, apaisement : l’homme voit ses besoins matériels assurés, vit dans une réalité qui garantit tout à fois sa liberté individuelle et une justice qui le considère socialement et juridiquement comme égal à tous ses autres concitoyens.

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