Traduit de l’italien par Christophe Carraud.
À un paysan.
Les mots les plus sages que j’aie entendus
sont pour toujours ceux de mon père,
quand il se comparait mentalement,
lui, un paysan, à des médecins, des avocats,
et concluait : « Un homme en vaut un autre ».
25 septembre 1981.
*
À ma mère.
Ce que tu as su me donner, mère,
plus que les autres, c’est peut-être
un sixième sens, cela qui permet de connaître
ce qui arrive autour de nous et en nous
et n’est pas différent, si tout communique
avec tout en des cercles
toujours plus étendus, de ce qui arrive au monde.
Oui, voilà le don que tu m’as fait, je le vois aujourd’hui.