MALGRÉ QUELQUES AVERTISSEMENTS, proférés ici ou là, portant sur la méfiance à avoir, en philosophie politique, voire en sociologie, à l’égard d’un usage trop mécanique de la notion de « milieu », il semble toujours difficile à beaucoup de penser les phénomènes politiques et les événements historiques, relatifs en particulier au « milieu » démocratique, en termes de processus. Les usages mécaniques des notions prolifèrent jusque dans les opinions de ceux qui n’y ont pourtant aucun intérêt. Ces usages coïncident avec des comportements qui isolent les citoyennes et les citoyens. De ce fait, ces personnes se méprennent d’autant plus sur les mouvements effectifs des affaires humaines. Dans ces énoncés au bord du politique, la notion de « milieu » décline l’idée d’un environnement, d’un bain réunissant des conditions d’existence extérieures qui « influenceraient », selon un rapport de contenant à contenu, un objet (indi-vidu ou cité) placé en son sein.