JE SUIS LE TROISIÈME INVITÉ à exposer son interprétation personnelle des problèmes qui ont surgi, ou vont surgir, dans l’architecture des années 1970 . Je tâcherai donc de le faire en partant des hypothèses avancées par Jim Richards et Peter Blake, qui ont traité avant moi le même sujet, à la même place. Jim Richards a dressé un bilan magistral de ce qu’on appelle encore Mouvement Moderne de l’architecture. Il a parlé des objectifs que le Mouvement se proposait quand il a commencé à se développer, et il a montré que certains de ces objectifs avaient été atteints et d’autres manqués, ou même oubliés, le long du parcours difficile et tortueux des cinquante dernières années. Puis il a identifié trois circonstances qui pourront modifier non seulement les comportements, mais aussi les conceptions de l’architecture dans un avenir proche : la diffusion des processus d’industrialisation dans la production de bâtiments, le rayonnement de l’idée selon laquelle l’activité architecturale n’est qu’un aspect particulier des phénomènes de transformation globale du milieu physique, l’affirmation d’une méthodologie d’analyse et d’intervention fondée sur la formation de groupes interdisciplinaires dans lesquels l’architecte, selon la nature des problèmes, pourra être acteur principal ou comparse. Ces trois circonstances auront probablement des effets décisifs sur l’avenir de l’architecture.