Il suffit que tu ouvres les yeux
pour que je découvre mon visage
que tu t’avances
pour que j’espère
comme en ma langue maternelle
ta voix infatigable
Parle, parle avant la fin du jour
malgré la crainte de trop dire
parle ou du moins dissipe un peu
le secret qui me tient à distance
puis nous irons d’un même pas
là où s’allongent les ombres
l’or de ta bouche pourrait
tenir lieu d’huile et de lampe
Déjà, murmurais-tu
Et l’on ne distinguait plus les feuilles des tuiles
Restait un parfum
ton souffle
longtemps tiède